Mise à jour :
10 septembre 2008
Publié le 1er octobre 2007
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Le projet éolien n'a pas le vent en poupe

Les élus du canton étaient réunis, samedi.
Henri de Raincourt a exprimé de nouveau son hostilité au projet.

Samedi, Henri de Raincourt, président du conseil général et Jean-Loup Couturier, président de l'AGAPE (Association gâtinaise pour le patrimoine et l'environnement) avaient invité les élus du canton de Chéroy à réfléchir sur le projet de zone de développement proposé par la communauté de communes du Gâtinais.

Cette zone serait répartie sur cinq sites, Brannay, Dollot, Lixy, Montacher-Villegardin, Saint-Valérien et Villethierry. Cela représenterait 39 éoliennes d'une hauteur de 140 mètres. « Deux fois la cathédrale de Sens », indique Henri de Raincourt, qui une fois de plus a fermement indiqué qu'il était tout à fait contre : « Je pense que les élus ont pensé que c'était un projet qui pouvait être à tout moment stoppé. Mais aujourd'hui, nous n'en sommes plus là, le processus est engagé. Je sais que les élus ont été de bonne volonté, mais ils se sont fait balader par les financiers. Il faut maintenant bien réfléchir et prendre les bonnes décisions. J'ai demandé que soient organisées des réunions publiques et des consultations de la population. »

Réunion publique samedi

Marc Lefranc, vice-président de la fédération Environnement durable, ingénieur du groupe Véolia, a fait état de l'impact sur le paysage, des nuisances sonores et de certaines aberrations sur le plan économique. Ainsi, EDF rachète l'électricité deux fois plus cher que son prix. Il a également fait état du manque de fiabilité des éoliennes, tributaires du vent et dont l'inactivité engendre de brusques variations de production d'électricité, ainsi que de l'impact sur l'immobilier et sur le développement des villages.

Claude Vigneaux, président de la communauté de communes du Gâtinais, s'est étonné que les élus nationaux conscients de tous les points négatifs abordés au cours des réunions aient poussé les « petits élus que nous sommes » à aller dans le sens de l'éolien. « Nous avons eu tous des textes officiels nous encourageant à aller vers l'éolien. Alors, que devions-nous faire ? »

Une réunion publique aura lieu, le samedi 6 octobre, à 18 heures, à la mairie de Chéroy, en présence d'Henri de Raincourt, Jean-Loup Couturier et de Michel Magerand, vice-président de la fédération nationale Vent de Colère.

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